Data et manufacturing

Quentin Dubois, CTO de OSS Venture, start-up studio spécialisé dans le manufacturing  pour créer des start-up dans un milieu encore peu digitalisé, est l’invité de l’épisode 36 de Data Driven 101.

Il nous parle notamment du fond d’investissement, comment ils recrutent et aident les start-up, ou encore de leur thèse de digitalisation de l’industrie Franco européenne.

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 Marc — 00:00 :

 Aujourd’hui, je reçois Quentin Dubois CTO de OSS Venture après 10 ans chez L’Oréal et 7 ans dans le monde des start-up Quentin est CTO de OSS venture qui est un start-up studio spécialisé dans le manufacturing. Bonjour Quentin, Bonjour. Alors Quentin, est ce que tu peux nous parler? Doss Venture? Qu’est ce que vous faites exactement? Eh ben il y a 2 façons de le présenter. La première, c’est de dire c’est une start-up qui crée des start-up la 2ème qui est un peu plus compréhensible, C’est qu’on a un fond d’investissement très opérationnel qui permet la création d’entreprise from scratch donc on est spécialisé dans ce qu’on appelle le 0 to One. Donc à partir d’idées alors qu’on a dans le manufacturing ou enfin dans les usines, on s’est rendu compte que c’était un milieu encore très peu digitalisé. Vous allez avoir des machines très chères, souvent, qui valent plusieurs millions d’euros, qui seront encore pilotées par Excel ou du papier, voire Outlook. Donc on s’est rendu compte qu’il y avait un grand enjeu de digitalisation, que c’était un des dernières verticales à pas être digitalisé pourquoi? Parce que généralement, c’est un monde assez compliqué à rentrer pour pouvoir parler à industriel, ça peut prendre du temps. Nous, on a craqué un peu ce modèle puisque c’était des gens qu’on connaissait très bien. Et on a voulu apporter des gens de la tech dans le le monde du Manufacturing, donc aujourd’hui on a créé une quinzaine d’entreprises, on a investi dans quelques-unes, on a investi dans des boîtes qu’on aurait pu créer avec une équipe, des équipes extraordinaires. Et donc voilà, aujourd’hui on crée à peu près 4 à 5 entreprises par an dans manufacturing, on fait souvent des SAS B to B très verticalisés. 

 

– Quentin — 01:25 :

 D’accord alors du coup donc bah tu nous a parlé de ce besoin de digitalisation qui implique Ben la disponibilité de la data dans un second temps chez vous, la data, comment vous le gérez? Quelle est votre approche? 

 

– Marc — 01:36 :

 Pareil, 2 dimensions, on va parler de la dimension au niveau du venture Studio, on a itéré plusieurs fois sur notre data Lake où on récupère énormément de données sur les entreprises qu’on a créées qui nous permettent de les aider à les piloter et surtout nous pour pouvoir piloter nos portfolio de manière très précise, comme un fonds d’investissement sur nos participations et la 2ème chose, je dirais que toutes les start-up concrets sont des start-up qui permettent de mieux gérer la data, soit en créant la data qui n’existait pas ou qui était mal gérée, soit en retravaillant un process qui. Marcheait un petit peu sous et piloté par 4 5 Excel. Et maintenant qu’à l’intérieur d’un outil. 

 

– Quentin  — 02:14 :

 Par exemple, j’ai l’impression qu’il y a un exemple derrière. 

 

– Marc — 02:16 :

 Oui, bien sûr, quasiment une règle, je peux t’en sortir 15, mais je vais me focaliser sur 2. Le premier, c’est une boîte qui s’appelle fabrique qu’on a lancé et ils se sont rendu compte que le matin en fait tous les opérateurs avec leur manager se rencontraient autour d’un tableau blanc. Il y avait des données qui étaient échangées dans l’ordre de la méthodologie ligne processing. Vous devez échanger des données pour savoir ce qui s’est passé, qu’est ce qu’on peut améliorer, et cetera. Mais c’était souvent stocké sur ce tableau blanc et après les datas vivaient nulle part. Donc la première version, la première itération de fabrique, c’est un outil de ticketing très simple, spécialisé dans le manufacturing et à partir de là, ils ont rajouté des cas d’usage. Ils ont permis aujourd’hui à je je sais pas combien, mais beaucoup d’usines dans le monde à à mieux s’organiser sur ce process lean 2ème entreprise auquel j’ai beaucoup participé, qui s’appelle Mercateam, qui est une entreprise qui s’est rendu compte que la gestion des compétences des opérateurs sur ligne était extrêmement importante et souvent mal gérée dans un Excel qui était un peu toujours le même et ils se sont dit bah si on faisait un outil qui permette de récolter et de donner envie de récolter de la data. Un enjeu très important et si après on l’a mixé avec les datas d’absence, les données d’absence et les données de qui savait faire quoi, sur quel poste on pouvait automatiquement. J’aime bien ce mot là, créer un proposer un planning à des managers qui au lieu d’y passer plusieurs heures, pouvaient le faire de manière quasiment automatique. On a parlé aussi d’une société qu’on a lancé alors là un peu à part dans la Medtech qui permet aujourd’hui à des soignants Remote de pouvoir gérer de manière efficace et sécurisée les données médicales de leurs collaborateurs. Cette boîte s’appelle Mythy. 

 

– Quentin — 03:45 :

 Alors est ce que vous êtes organisé chez o 16 Ventures pour on va dire gérer la data, le Conseil sur les questions data. 

 

– Marc — 03:52 :

 Comment se passer? C’est une responsabilité partagée. Qui est poussé par notre CEO Renault. Et pour nous c’est très important de récolter de la data, ça nous permet de savoir ce qui se passe et de créer ce qu’on appelle des process répétables. Parce que l’idée, quand on crée une start-up c’est faut que la start-up d’après soit meilleure que la start-up d’avant elle seulement de le savoir. C’est est-ce qu’on a bien créé la start-up d’avant et qu’est-ce qui a pas marché dans la start-up d’avant? Donc à chaque fois qu’on fait quelque chose de significatif pour une de nos start-up ou une start-up de notre portfolio, on le met dans notre data Lake et ça nous permet de dire un peu où est-ce qu’on passe notre temps avec qui et ça nous permet de prendre des décisions sur comment on doit optimiser la gestion. Des ressources. Voilà, mais c’est vraiment une une responsabilité partagée. Y a pas une personne qui dit Ah bah vous devez absolument faire ça c’est on dit bah en tant qu’entreprise on met ça en place et on le fait ensemble. On teste pendant quelques semaines si ça va pas on le change, si ça va on l’on le met. 

 

– Quentin — 04:41 :

 Dans nos routines, OK Alors pour rentrer dans le détail peut être on pourrait commencer par la journée d’un CTO d’un start-up studio, à quoi ça ressemble? 

 

– Marc — 04:49 :

 Alors c’est très très varié, ça va du micro au macro, du stratégique à l’opérationnel. Mon rôle c’est d’aider des CTO qui ont 10 personnes dans leur équipe ou qui en ont 0. Ce qu’on en 0, c’est faire avec, c’est à dire comment on les aide avec mon équipe à créer de rien. Une idée qu’on avait sur le papier, donc ça passe par leur donner une stack technique de base qui leur permet de commencer très vite, de se focaliser sur les écrans importants par rapport aux aux premières hypothèses produites qu’on veut mettre en place. Des fois c’est faire un Call de coaching avec 1CTO qui a déjà une équipe de plusieurs employés pour lui donner des conseils sur sa façon de gérer ou encore une fois je fais pas leur place mais j’essaie de mettre dans leur dans leur basket et et de les aider au mieux de parler à un client un peu récalcitrant ou par récalcitrant. Mais pour leur montrer que les start-up concrets elles sont costauds, elles elles mettent en place les bonnes pratiques cybersécurité, les bonnes, les bonnes pratiques RGPD en choisissant nos start-up, ils prennent très peu de risques sur ce côté-là. On essaye de mettre en place des process et des certifications le plus rapidement possible à ne à la fin de pas avoir d’aide dans la data protection ou dans la cybersécurité. Pour nous c’est hyper important et c’est beaucoup plus facile de mettre en place dès le départ que de le faire quand vous êtes 20 ou 30 où là c’est exponentiellement plus difficile. Voilà un peu, c’est très très varié hein, ça va de des fois coder un truc parce qu’il faut le faire pour le lendemain pour un client à parler, un 1DSI d’une boîte du CAC 40 pour lui montrer un peu l’étendue et l’intérêt de nos outils. 

 

– Quentin — 06:12 :

 Les données que vous traitez, elles sont de quelle nature vous avez? Vous avez quoi comme data? 

 

– Marc — 06:17 :

 C’est souvent des données qui peut être assez confidentielles chez my sys, c’est des données médicales et sinon ça va être des données sur les employés eux-mêmes donc qui tombent sous le coup les RGPD donc on va faire, on doit faire très attention ou des données des fois de process qui sont du secret industriel donc ça va être voilà il faut-il faut qu’on fasse attention, faut que ce soit bien géré dès le départ et surtout avec chaque nouvelle start-up on doit prendre un nouveau use case c’est à dire on doit apprendre, on doit devenir spécialiste sur cette donnée. Sur le marché, sur l’état de l’art, qu’est-ce qui se fait dans la recherche pour pouvoir proposer le meilleur produit possible par rapport au au moment de la création de la START up? 

 

– Quentin — 06:53 :

 Alors est ce que tu peux donner un exemple de décision business que vous avez pris grâce à la data? 

 

– Marc — 06:57 :

 Ben un truc très bête en fait, on notre boulot c’est de trouver des idées, trouver des types de start-up qu’on peut monter. Et on avait essayé de monter certains types de start-up sur un certain type de produits, ça marchait pas et donc on s’est assis. On a regardé pourquoi, pourquoi ça marchait pas? Pourquoi on savait pas faire et donc on a pris la décision de se recentrer sur certains types de produits qui étaient pas plus faciles mais dans lequel on avait plus d’expertise pour pouvoir lancer. Aussi, on regarde pas mal les indicateurs de nos start-up, des fois la semaine et on essaie de voir s’il y a des alertes, notamment sur certains indicateurs entre le nombre de le nombre de tech versus le nombre de sales Loreburn et cetera pour pouvoir les aider et leur donner un peu des benchmarks de comment prendre mieux certaines décisions, ou du moins en prendre certaines. 

 

– Quentin — 07:41 :

 Dans votre activité, quels seront les principaux obstacles pour faire ce que vous faites et comment vous les avez résolu? 

 

– Marc — 07:46 :

 Dans notre activité, c’est surtout, alors c’est pas des obstacles hein, c’est des opportunités, mais c’est le matériel humain, c’est les gens avec qui on travaille. C’est comment les mettre dans les les meilleures conditions pour pouvoir créer leur entreprise et surtout quand ça marche pas ou quand c’est pas la bonne personne leur dire rapidement quand on se rend compte et les aider à passer à autre chose. Il y a 40 % des gens avec qui on commence qui au bout de 2 3 mois ont quitté l’aventure et on va chercher d’autres cofondateurs. Donc pour nous c’est important de bien les évaluer, de bien les aider et de voir ce qui est possible de faire en fonction de leur profil. Et quand ça marche pas. On est assez honnête, mais on fait ça bien et on essaie de le faire le plus proprement possible. Donc voilà le c’est pas un obstacle, c’est non technique, mais c’est surtout voilà, on travaille beaucoup avec des gens et faut s’adapter à chaque profil, à chaque personne et à chaque duo parce qu’on crée des duos de gens qui se connaissent pas finalement. Et donc ça c’est aussi la la partie un peu marrante de créer ces binômes qui demain peut être pourront gérer une boîte qui facture plusieurs dizaines de millions et qui fait plusieurs dizaines voire centaines de personnes. 

 

– Quentin — 08:46 :

 Ouais, parce que tu nous as présenté l’entreprise comme un peu un fond d’investissement, un peu un créateur de d’entreprise, est ce que c’est plutôt? Des gens qui viennent taper à la porte en disant on a un projet et et on voudrait se faire accompagner ou c’est plutôt vous qui allez chercher les gens en disant on a un projet, on cherche des gens pour l’exécuter. 

 

– Marc — 09:04 :

 C’est si on a des gens qui viennent taper à la portion qui nous disent, on a envie d’être entrepreneur, on a telle expérience, on a été sel dans une boîte, on a été CTO ou lead dev dans une dans une autre, mais c’est des personnes individuelles et après en fonction des gens et en fonction du projet, on va leur dire Voilà, on a tel projet et on a telle personne en face et avec qui on pense ça matcherait sur la partie data, sur la partie RH on essaie de faire très attention à à qui pourrait travailler avec qui donc on essaye de projeter telle personne, telle cto avec telle CEO potentiel, on les fait se rencontrer. On essaie de travailler quelques semaines ensemble et quand ça marche, si au bout de 2 mois ils continuent à travailler ensemble, généralement c’est que ça va marcher très longtemps. C’est un peu comme un mariage, on fait des mariages arrangés entre gens qui se connaissent pas mais qui ont envie d’être entrepreneurs et et qui croient en notre thèse de digitalisation de l’industrie Franco européenne. Voilà. 

 

– Quentin — 09:51 :

 Alors sur l’évolution du monde dans lequel vous vous gravitez, est-ce qu’y a des choses qui, selon toi, seront des évidences dans 10 ans ou dans 20 ans et qui aujourd’hui doivent être répétées tout le temps? 

 

– Marc — 10:04 :

 Écoute, je vais te sortir une Maxime que j’ai appris au Mexique et les pays qui veut dire en espagnol ni putainidea qui veut dire J’en sais rien et c’est bien en fait le fait qu’on sache pas ce qui va se passer ou ou que le monde change tout le temps, c’est c’est c’est des opportunités pour s’adapter, c’est des opportunités pour avancer. C’est des opportunités pour apprendre, donc moi je cherche pas à à prédire le monde. J’essaye de comprendre déjà le monde dans lequel je vis. J’essaye de m’adapter par rapport à ça. Et puis dès qu’il y a un changement, enfin on en a vécu certains les dernières années. Bah on voit que l’humanité au global est résiliente, que s’il y a des choix difficiles à faire, on est capable de les avoir. Et j’espère qu’avec tous les challenges qu’on aura dans le futur, on serait capable de les prendre. Après au niveau de la tech, au niveau de la data, ça change tellement. Moi j’essaie de rester à jour et d’essayer de comprendre avec mon prisme comment je pourrais utiliser certaines technologies demain dans mon quotidien ou ou dans les entreprises qu’on a essayé de créer. 

 

– Quentin — 10:57 :

 Est ce que dans votre entreprise OSS Venture pas dans les start-up puisque vous avez eu l’occasion de faire des analyses de données qui poussaient du qui irait jusqu’au machine learning ou. 

 

– Marc — 11:08 :

 On a, on a commencé, après on a une petite problématique de temps, c’est-à-dire qu’on a une machine avec un gros GPU qui traîne dans notre studio qui tourne et qui nous permet de lancer des petits tests. Après on a rien lancé ad SCALE et aujourd’hui je pense que même les l’infrastructure pour faire tourner de l’i a ceux qui font énormément d’argent c’est plus nvidia, Google et Amazon plutôt que les start-up elles-mêmes Et on voit que le le seul moyen pour ou du moins c’est mon hypothèse hein pour open AI d’avoir pu exploser aussi c’est que Microsoft leur a donné. Je sais pas combien de milliards pour pouvoir faire tourner leur algorithme sur Azure, donc il y a aussi une vraie problématique là-dessus que pour l’instant j’ai pas encore craqué surtout contre une start upper. Les stages. Comment arriver à à moindre coût pour arriver à prouver entraîner des modèles et les faire tourner sans que ça coûte très très cher. Donc voilà, on a fait des tests mais on on n’a pas trouvé d’use case totalement pertinents qui nous permettraient de dire Ah si on fait ça, si on entraine ça, on est capable d’avoir un un Asset que personne n’a par rapport à nos données mais on essaie déjà en fait d’avoir des données simples, propres qui nous permettent de sortir nos nos KPI de manière automatique et et pouvoir piloter nos start-up avec une équipe réduite. 

 

– Quentin — 12:14 :

 Je t’envoie vers l’épisode de Game Lamp là CTO de Mistral et High qui nous parle de LLMOK cool. Est ce qu’il y a des erreurs que tu peux nous partager pour nous faire gagner du temps on va dire nous créateurs d’entreprise. 

 

– Marc — 12:28 :

 Alors c’est plus au global quand vous avez des équipes ou quand vous travaillez avec des gens. Si vous avez une certaine autorité de par votre poste ou de par autre chose, le juste peut dire, il faut faire ça parce qu’il faut le faire et en étant très assertif, voire même en essayant de forcer les gens, c’est généralement ça marche pas à chaque fois. Que je l’ai fait, je l’ai fait surement de manière extrêmement maladroite et ça a pas bien marché donc si on veut motiver une équipe, si on veut motiver des gens, il vaut mieux le faire en leur disant pourquoi on le fait en essayant d’avoir leur input parce qu’ils en ont sûrement des très bons. Faire évoluer tout le temps ses convictions et ses croyances grâce aux gens qu’on a aux alentours. Et si jamais on doit faire avancer un projet et que c’est dur, il faut arriver à motiver l’équipe et leur faire comprendre pourquoi on le fait et pourquoi c’est important. Donc forcer les gens, ça marche, on le paye toujours en fait 2 ou 3 fois après, tu vois les gens, ils le font, mais après ils partent, soit ils sont juste pas contents, ils le font pas bien donc. Voilà, c’est une erreur que j’ai pu apprendre. Dans les dans les dernières années, je suis partager. 

 

– Quentin — 13:24 :

 Comment tu les motives les gens? Juste leur dire pourquoi on le fait? Ouais, pourquoi on veut le faire? Où est ce qu’ils sont d’accord avec pourquoi on veut le faire? C’est la mission de la boîte. En fait, le fait d’avoir des entreprises avec des missions bien définies que c’est pas juste pour l’argent des cofondateurs que ça, ça va aider des gens, ça va faire avancer les choses, c’est déjà pas mal, ça c’est au niveau macro et au niveau micro, c’est quand on prend une décision sur faire avancer tel ou tel futur ou tel ou tel problématique, faut l’expliquer. Pourquoi faut expliquer la méthodologie, peut être qu’on va se tromper, mais au moins on va apprendre et pour c’est le plus important, c’est à dire il vaut mieux se tromper rapidement que être parfait au bout de 6 mois parce que si on se trompe rapidement 5 fois on ira plus vite si on se trompe pas et qu’on met 6 mois à faire quelque chose. 

 

– Quentin — 14:06 :

 Alors qu’est ce que tu préfères dans ton métier? 

 

– Marc — 14:08 :

 Recommencer, j’aime bien recommencer la, j’aime bien la la création, recruter des co fondateurs. Recommencer tous les 3 4 mois et se dire tiens aujourd’hui si je peux faire mieux, si demain cette boîte elle fait 50 personnes et qu’elle a 10000 utilisateurs, est ce que je peux faire quelque chose maintenant qui va les aider? Et puis à prendre de nouvelles choses parce qu’on rentre à chaque fois sur un nouveau sujet. Nouveau sujet, une nouvelle partie du monde des usines qu’on connaissait pas. Et donc à prendre en permanence. Et puis après c’est le côté, surtout quand je vois les les entreprises qui ont réussi à à grandir. C’est la fierté d’avoir pu apporter un petit bout. Une petite Pierre à l’édifice et et les voir progresser et les voir grandir. Très très heureux de le voir à chaque fois. 

 

– Quentin — 14:45 :

 Oui, parce que tu nous as bien expliqué que vous vous créez les entreprises, donc vous êtes là au début et à quel moment vous sortez? À quel stade d’on sort pas vraiment, c’est à dire qu’on reste, on reste et on fait partie du board, on fait partie des investisseurs initiaux. D’accord, après, comme chaque fond entre guillemets, on aura à un moment donné des stratégies d’exit, mais c’est rarement le sujet. Le sujet c’est on a créé une boîte ensemble, vous avez de l’argent une ou 2 fois et ce qu’on aime bien, c’est que si ils ont un problème comme on a été dans les tranchées ensemble, au au départ, qu’ils viennent nous voir et qu’ils soient honnêtes avec nous et qu’on soit honnête avec eux et qu’on essaie de de les aider à trouver une solution. S’il y a un problème et on dit pas qu’on a toujours la solution. Mais on a l’avantage d’être dans un écosystème avec où on a beaucoup d’inputs, beaucoup de réseaux et. S’il y a un gros problème. On pourra les aider, on et on pense qu’on aura sur pas mal de sujets, que ça soit tech, data, RH financier, commercial, qu’on aura les input pour eux qui leur permettra de prendre la meilleure décision par rapport à un moment donné quand ça a bien marché. Généralement, c’est qu’on a réussi à garder cette relation et je suis toujours très content de pouvoir aller mes copains CTO avec qui on a lancé des boîtes. 

 

– Quentin — 15:52 :

 Alors, quels sont les plus grands points de douleur dans dans cette activité? 

 

– Marc — 15:58 :

 Quand ça marche pas d’un point de vue humain qu’il y a une personne, ça va, ça va pas le faire par rapport à à ce dont nous on a besoin. Et donc on doit lui dire que bah c’est on va arrêter de travailler ensemble, des fois on a travaillé pendant un ou 2 ensemble, on a créé une relation interpersonnelle forte. Mais voilà, ces moments-là c’est jamais, c’est jamais très simple, mais il faut le faire, il faut le faire pour nous, faut le faire pour eux parce que le plus rapidement les gens vont le savoir, ils vont pouvoir s’organiser pour faire autre chose et et peut être lancer une boîte dans un autre contexte avec d’autres personnes. Nous on a notre méthode, elle marche pas avec tout le monde, mais quand ça marche pas on préfère le dire le plus rapidement possible. 

 

– Quentin — 16:34 :

 C’est quoi les profils humains que vous cherchez pour ce genre de poste? 

 

– Marc — 16:38 :

 Alors moi je regarde jamais l’école, je regarde jamais les boîtes, rarement les boîtes dans lesquelles ils ont été où c’est pas si important que ça. Je regarde. Sur la partie tech des gens qui ont déjà construit des choses qu’ils ont les déjà déployées en production. Quand je fais mes entretiens, j’essaie de voir si des gens qui sont je veux pas des gens qui soient dans la perfection. Je veux des gens qui aient envie d’apprendre, qu’ils soient coachables et c’est déjà bien parce qu’on va ensemble apprendre des trucs et des trucs qu’on va leur apporter et des trucs qui vont nous apporter. Mais ensemble, on va devoir se mettre en mode, en mode apprentissage, à être très humble et c’est le genre de profil qu’on recherche. Et après que tu sois fort dans ce qu’on leur demande de faire hein? Si on prend 1CTO et qui et qui sait pas coder par exemple ça va pas le faire, il faut vouloir avoir envie d’être le premier leader technique de son entreprise, du moins pendant les 2 3 premières années. 

 

– Quentin — 17:21 :

 Et alors au niveau points de douleur, si on prend peu de recul sur le monde dans le secteur manufacture sur lequel vous vous évoluez, ou est-ce que tu dirais qu’il y a le plus Ben de points de douleur et peut-être d’opportunités business? 

 

– Marc — 17:35 :

 Alors il y a opportunités business pour le monde du manufacturing et pour nos start-up en général. Avant l’entre guillemets, le le sein du Saint, l’Organisation, c’était nos amis de Toyota, ceux qui ont un peu poussé le le lead manufacturing un peu partout, maintenant tout le monde regarde vers Tesla qui aujourd’hui regarde sa valorisation boursière. C’est la somme de quasiment les 10 suivants. Oui, alors que dedans vous avez des Renault, des Ford, et cetera. Pourquoi ils ont pris un être en avance? Un parce qu’ils sont-ils ont eu la chance de repartir de 0 avec quelqu’un d’assez visionnaire. Alors je vous partage pas toujours les convictions de Monsieur Musk mais il a fait des choses très bien, il a réussi à pousser des équipes assez loin et la différence en fait entre eux et les autres, c’est la part de Software dans leurs produits industriels, c’est à dire qu’aujourd’hui la part de Software qui est développée par des boîtes automobiles représente peut être moins de 5 ou 10 % de le total. Du coup le total du produit final. Aujourd’hui, vous rentrez dans une Tesla. Moi j’ai toujours trouvé que c’était un iPad roulant. Vous pouvez installer des apps, ils peuvent mettre à jour à distance si jamais y a un problème de frein. La part du Software dans une Tesla c’est plus de 30 ou 40 % et c’est ce qui fait la différence. En fait, c’est qu’aujourd’hui comprendre que le hardware ne peut avoir son plein potentiel que s’il augmentait par des Software ni du Software bien fait. 

 

– Quentin — 18:54 :

 C’est un peu la stratégie Apple quoi c’est on maitrise toute la chaîne, le hardware, le Software. 

 

– Marc — 18:58 :

 Apple maîtrise pas le hard totalement le hardware, il maîtrise le design du hardware mais il est fait ailleurs alors que Tesla maîtrise tout d’A à Z par exemple Tesla a ils ont eux. Fait eux-mêmes leur e r que d’aller prendre un a p ou quelqu’un et qui aura fait quelque chose mais qui aurait pas été optimal. Ils ont fait leur et aujourd’hui, quand on rentre dans leur voiture, en fait la seule chose qu’on regarde, c’est l’écran. Qu’est ce que je peux faire avec l’écran? Comment je règle la voiture? Alors y a eu des bugs au démarrage mais surtout le le fait d’avoir mis Day One la possibilité de mettre à jour la voiture. Ils ont eu des problèmes de freins à un moment donné, bah ils ont mis à jour le sauveteur de la voiture et c’était réglé alors que si jamais ils avaient été Toyota ou ou Renault, ils auraient dû rappeler 500000 voitures et en plus, ils ont repensé l’organisation de l’usine totalement. C’est à dire qu’au lieu de la pensée de manière traditionnelle, on met des on met des choses les unes à la suite des autres et ils ont dit bah tiens, certaines choses comme on va les refaire la tôle de la voiture, elle fait en une fois au lieu d’avoir des assemblages différents, vous avez des machines qui communiquent entre elles, tout est remonté dans des trucs de data qui permettent d’optimiser en temps réel certaines choses. Alors que pour mettre en place ça dans une Jean qui a déjà été construite avec des machines qui sont pas forcément prévues pour le faire, ça vous coûte très très cher et le gain de productivité est généralement pas terrible. Donc voilà, le futur c’est les je pense les nouvelles unes qui vont se construire, elles doivent être pensées un peu comme des unes Tesla et les produits qui en sortent doivent être pensés pour être augmentés doivent être augmentés par le Software et on le voit même dans l’i t d’une manière générale de ces boîtes là d’ici 2030 la part des Software SAS verticalisés devrait doubler vis-à-vis de l’u.. Rp Du moins, c’est certaines études de nos confrères et amis de McKinsey qui le disent. 

 

– Quentin — 20:35 :

 C’est pas un peu dangereux quand même d implémenter soi-même son e. R p enfin je veux dire, ça ressemble un peu à réinventer la roue d’une certaine façon. 

 

– Marc — 20:42 :

 Je pense pas qu’ils aient tout réinventé, je pense qu’ils ont refait la partie qui n’existait pas sur le marché et qui leur permettait d’avoir un un unfer advantage. Ok moi j’ai bossé sur l’implémentation de RP un peu trop longtemps dans ma vie et en fait vous êtes obligé de vous, vous payez très très très très cher pour vous adapter à un Software et en fait une entreprise qu’elle est à une de ses forces vis-à-vis du concurrent c’est qu’elle ne marche pas pareil c’est qu’elle a une organisation différente. Donc, si tout le monde a le même RP au bout d’un moment l’organisation est similaire et notamment si vous voulez être innovant sur des process manufacturiers, des process industriels, vous devez avoir un Software qui vous permet d’être agile et aujourd’hui, SAP ne peut pas dire que c’est un Software agile par exemple, où la majorité des e r p mais peut être que sur la partie facturation ils ont pris un logiciel qu’ils ont connecté à leur RP J’ai pas le détail mais je sais que sur la partie industrielle ça a été beaucoup fait en interne et souvent les coûts en fait si on regarde froidement les coûts de quand on a des gens compétents. En faire un Software qui nous convient, ça coûte moins cher que d’implémenter. La grosse bertha avec 250 consultants qui vous disent quoi faire? Les coûts d’implémentation dans des boîtes fortune cinq cent d e r p, mais c’est délirant sur des boîtes qui font 20 ou 30 milliards de chiffre d’affaires, ça se compte en centaines de millions par an. 

 

– Marc — 21:55 :

 Oui. 

 

– Quentin — 21:56 :

 Qu’est ce qu’on fait avec 100000000 Enfin, on en paye des gens pour pour faire des choses intéressantes. Alors est ce que le RGPDR règlement général sur la protection des données, est ce que c’est un problème? On va dire un frein de votre travail? 

 

– Marc — 22:09 :

 Non, non, non, pour moi, c’est important. C’est important que nos nos start-up soient au courant de ces problématiques là, qu’elles gèrent bien. Déjà, je pense que personnellement c’est une avancée, c’est une avancée qui a été poussée par l’Europe. Alors qui a été décriée par les États-Unis parce qu’ils avaient pas envie de le faire et que ça leur fermait des opportunités business. Mais qui pour moi est très important. Le fait de pouvoir être sûr que ces données soient gérées le mieux possible. Alors la la RGPD est pas parfaite et nous nos start-up on les forme là-dessus et on leur dit quoi faire très rapidement pour que dans l’a D n dans la culture de leur entreprise soit quelque chose d’important. Donc non non, pour moi c’est important et qu’est-ce qu’on dit à des cofondateurs rapidement pour qu’ils comprennent? En gros, ce qu’ils ont le droit ou pas de faire avec leur GPD bah déjà on, on s’assoit avec eux et quand on crée l’outil on dit Bah quels sont dans les données que vous allez avoir à gérer? Quelles sont les données sensibles? Y a un des 2 qui est généralement nommé DPO et ça sera lui qui sera en charge de la politique de protection des données et qui sera le contact pour toutes les entreprises et tous les clients qu’il va avoir. Et aujourd’hui ne ne pas bien le gérer ou ne pas le gérer. C’est handicap business. C’est à dire que vous allez voir Danone, L’Oréal, Stellantis, c’est vos clients et si vous leur dites Ah bah non moi là j’ai des paires, faut que je verrai plus tard je vous dis bah. Bah notions, on verra plus tard. Alors pour que vous soyez notre fournisseur donc comme la cybersécurité pour moi, la gestion de la protection des données est essentielle aujourd’hui pour une start-up européenne, voire même au niveau mondial pour pouvoir être pertinent d’un point de vue business. Et c’est pas si contraignant que ça hein. Il faut s’asseoir, faut écrire sa politique de données, faut la faire évoluer et s’il y a des problèmes, il faut en être conscient et il faut s’il y a une fuite de données, il faut la communiquer à ses clients. Il faut bien la gérer. Donc pour moi c’est pas un problème, c’est plutôt une opportunité pour des boîtes qui le gèrent bien par rapport aux autres. Est ce que vous pouvez avoir 2 boîtes avec un produit équivalent à celle qui va bien gérer la la la RGPD et la cybersécurité va avoir beaucoup plus d’opportunités business que celle qui va pas le faire et qui va le dire. On verra plus tard et rattraper c’est moi. J’appelle ça des dettes ces dettes là de data protection c’est très compliqué quand vous êtes beaucoup. 

 

– Quentin — 24:13 :

 Dpo je dis, c’est le délégué à la protection des données, c’est un poste défini par le RGPD Hein? 

 

– Marc — 24:18 :

 Exactement, c’est la personne en charge des politiques de protection de données. Exactement. 

 

– Quentin — 24:22 :

 Est ce que tu as une opinion à nous partager? 

 

– Marc — 24:24 :

 Il y a beaucoup d’entreprises qui se focalisent sur mettre en place la Generative AI faire du ML et cetera, mais généralement ce que j’ai pu voir c’est que le dataflow données est humain et généralement assez pauvre. On leur demande de remplir des dizaines de formulaires pour contrôler des process. On leur dit pas pourquoi on le fait, j’en reviens ou pourquoi? Et généralement on les aide pas à le faire, surtout dans le milieu professionnel alors que tous les jours ils sont incintivés par des Facebook, des Instagram, des Google, des Tik Tok avec des interfaces mais extrêmement bien pensées, extrêmement bien pensées pour eux, pour leur donner envie de partager la donnée. Et si on avait entre guillemets? Le même effort vis-à-vis des be to be Software. Je pense que la qualité de la donnée elle serait bien meilleure et les gens seraient bien plus contents de travailler au jour le jour. Donc je pense qu’il y a quelque chose de vraiment important à à améliorer là-dedans tu penses que les les Software ne sont pas assez faciles à intégrer ou est ce qu’on fait pas assez l’effort d’intégrer les justement les c’est pas une? 

 

– Marc — 25:24 :

 Question d’intégration des questions d’intégration, c’est des problématiques d’équipe it, savoir comment on arrive à faire parler de logiciels, c’est peu des problématiques du X donc d’user experience. Aujourd’hui, on n’est jamais formé. On n’est jamais formé pour utiliser Tik Tok ou Airbnb, les gens, ou alors ou la SNCF même si dernièrement ils ont fait un un changement qui ont qui certaines personnes ont pas bien compris mais on est on est, on a pas de formation et aujourd’hui on est obligé comme les logiciels. Les logiciels professionnels sont pas toujours intuitifs, on fait des formations de plusieurs jours pour pouvoir rentrer une donnée dans un écran d’un e r p alors qu’en fait ça devrait être simple si vous êtes contrôleur de gestion on n’a pas besoin de vous expliquer comment entrer la donnée, c’est ça et aujourd’hui, je pense qu’y a y a eu un beaucoup de pression de la part des dirigeants pour faire en sorte de digitaliser à marche forcée certains process. Mais en face les logiciels étaient soit pas prévus, soit ils étaient pas suffisamment bien pensés pour que ça se passe bien pour les utilisateurs finaux et et généralement en fait les décideurs c’est pas pour ça qu’ils choisissaient le Software. Ils choisissaient parce que le copain d’à côté l’avait installé et ça faisait bien d’avoir bossé sur un projet e r p hein, et d’avoir des des pensées des millions en budget. Ouais y a un côté politique, y a un côté égo, mais pas forcément à pourquoi on le faisait et pour qui on le faisait et nous pour nous, c’est extrêmement important quand on crée une un logiciel, on on veut pas que l’implémentation prenne 3 mois et qu’y ait 3 jours de formation ou quel genre de formation par rapport à utilisateur on essaie de vraiment de faire attention à ça pour que la prise en main soit quasi instantanée et le plus simple possible est que les gens aient envie d’utiliser et qu’ils voient surtout pourquoi ils l’utilisent. Ça va les aider, ça va aider leur manager, mais ça surtout ça va leur simplifier la vie et leur permettre de se focaliser sur des tâches à plus haute valeur ajoutée. 

 

– Quentin — 27:09 :

 Oui, ces ces outils. Dont les données sont souvent pas rentrées, pas utilisées, et cetera, ça finit en phrases du type. Là, ces données là elles sont pas clean, essayant de voir ce qu’on peut faire avec le reste quoi, même si la valeur elle est peut être dans ces données, ou alors y a des logiciels, des e r p dont l’extraction de la donnée. Ils sont d’utilisation n’est pas simple aujourd’hui généralement vous les connectez à 1ERP vous êtes obligé de mettre en place des connecteurs spécifiques. C’est pas aussi simple que de se connecter à une base de données, de commencer à faire des reports. Vous avez des clauses comme quoi vous pouvez pas vous connecter directement. Enfin c’est ils essayent justement c’est une façon de retenir le le client. Ah bah non les données sont dedans, on peut pas, c’est compliqué à sortir donc généralement l’utilisateur, il fera un extra qu’Excel et puis ils font leur petit truc à côté. Mais voilà, ça fait, ça fait beaucoup de choses qui sont inintéressantes pour tout le monde, juste pour pouvoir sortir des reportings simples. 

 

– Quentin — 27:59 :

 Sans parler de niveau de droit d’accès ou potentiellement le s’il suffit d’avoir une structure un petit peu profonde et et celui qui gère le le RP n’a pas les droits pour. 

 

– Marc — 28:09 :

 Par exemple par exemple, mais c’est il y a souvent au moins la moitié, voire 1/3 du prix de l’implémentation d’un e r p qui est pour faire des reporting de business. Intelligence simples. Parce que voilà, on a pensé à mettre en place leur paie, mais on n’a pas pensé à faire le reste. Ça vient souvent après. Et puis quand on change leur paie, on est obligé de refaire les mêmes trucs. Vous avez des gens qui pendant des années font un premier projet, ils le cassent pour refaire le même projet sur une autre, une autre plateforme. J’ai, j’ai beaucoup de collègues qui ont fait ça. 

 

– Quentin — 28:35 :

 Enfin, c’est toujours impressionnant. Tu parlais des coups tout à l’heure hein? Mais c’est toujours impressionnant le le le temps que ça met de voilà de changer de RP de de, de repartir d’ouais ou n’importe quel logiciel quand vous avez une grosse entreprise, vous dites on va mettre un logiciel au niveau mondial en c’est des projets qui sont si c’est un grand groupe qui plusieurs dizaines de millions d’euros et généralement, c’est des consultants ou des boîtes de conseils qui prennent la majorité du gain. Bon, après, ça fait vivre beaucoup de gens hein, donc j’ai pas j’ai pas critiqué mais c’est je trouve que le ratio est fort récompense et et souvent pas extraordinaire. 

 

– Quentin — 29:06 :

 Alors si c’était à refaire, voilà ton passage de CTO chez Sess Venture. Jusque là qu’est ce que tu referais différemment? 

 

– Marc — 29:16 :

 J’ai pu être un peu fermé sur le type de techno qu’on devait utiliser hein. J’ai un peu forcé certains trucs, je serais un peu moins, ça nous aurait permis de d’emmagasiner un peu moins des techniques sur certaines boîtes et ça aurait pu permettre d’aller un peu plus vite. Donc c’est une erreur, une une erreur que j’ai commise et que maintenant j’essaie de plus commettre. Ouais, j’aurais fait certaines boîtes un peu différemment d’un point de vue technologique, mais bon l’avantage et c’est l’avantage que j’ai par rapport à beaucoup de mes confrères, c’est que moi tous les 3 mois je peux m’en battre vraiment en question et dire Ah tiens, aujourd’hui je recommence de 0. Qu’est ce que je change? J’ai le point un peu, un peu que j’aime, que j’aurais pu évoluer, évoluer plus vite dessus. 

 

– Quentin — 29:53 :

 Et alors du coup, quelqu’un qui crée une boîte sur OSS Venture et qui va avoir, on va dire de la data à traiter, quels sont les conseils que tu peux lui donner? 

 

– Marc — 30:03 :

 On est beaucoup plus ouvert sur les les types de bases de données. Par exemple, on est tombé assez amoureux des bases de données Graph dernièrement. Je trouve que c’est vraiment puissant de pouvoir décorréler la partie relationnelle de la partie data. Du moins c’est comme ça que je le vois. Ça permet dans certains cas de simplifier des requêtes qui auraient pris 50 lignes en SQL et qui en prennent une en cipher. C’est pas, on utilise beaucoup néophorgie donc en gros un des conseils qu’on leur donne c’est par rapport au type de data que vous allez gérer. Maintenant on a une assez bonne vision et on va. On va vous conseiller la bonne base de données qui vous permet de le faire at SCALE sans que ça vous coûte très très cher puisqu’au début il y a aussi une très importante d’avoir une maîtrise de coûts. J’essaie de faire en sorte que mes start-up ne soient pas oupt sur les crédits des cloud prive parce qu’en fait d’un point de vue financier nos amis les fonds d’investissement regardent beaucoup la marge brute et la marge et le coût du serveur fait partie de la marge brute. Donc, si vous payez, vous ramenez 1000€ par mois mais que vous payez 5000€ de serveur, c’est qu’il y a un petit problème dans l’équation économique. Donc on a on a des avis assez forts là-dessus et mais ils ont toujours ouvert la discussion, toujours l’idée c’est d’avancer et de continuer d’aller plus vite à chaque fois. Mais voilà le la bonne surprise, c’est les bases de données graphes qui sont quand même vraiment puissantes dans la flexibilité de modéliser des données. Alors c’est pas parfait pour tout mais dans pas mal de cas, notamment quand vous avez des structures un peu dynamiques à gérer. C’est assez puissant et assez rapide. 

 

– Quentin — 31:25 :

 Je trouve un un exemple de cas d’usage, c’est pas dans les graphes qui t’a particulièrement convaincu? 

 

– Marc — 31:29 :

 Ouais, on a monté 1ERP no code. Qui s’appelle bonx, superbe boîte hein, qui fait des des 1RP pour les e t i et les les p m e et on a mis en place la base de données GRAPHES parce que des hypothèses business qu’on s’était dit le problème de l’implémentation d’un RP c’est qu’on doit toujours demander à à l’entreprise de s’adapter à ce que le RP est capable de faire. Et là on a dit on va faire l’inverse, on va vous demander quels sont vos process aujourd’hui, quel type de données vous gérez, lesquelles vous les mettre dans le RP et on va les modéliser au fur à mesure avec vous et on va les lier ensemble au fur et à mesure avec vous et et en plus on va acheter des formules, des règles, des process qu’on va faire en no code qui vont permettre en quelques semaines d’Implémentaire URP et donc sans base de données Graphes impossible à faire. Ou alors on aurait tordu une base de données POSTGRE SQL dans tous les sens pour essayer de faire marcher le truc. Ouais et on aurait pas eu forcément une une performance dans les requêtes qui aurait permis de monter un outil intéressant et performant. 2ème cas d’usage qu’on est en train de construire maintenant, c’est une une d’entre eux qui s’appelle comics et qui modélise les données. Les données techniques, industrielles de produits et pareil sans base de données graphes avec des relations dans tous les sens. Ça aurait été quasiment impossible à faire donc voilà, mais par contre on l’utilise pas partout dans l’application, on l’utilise pour cinéma pour les données plus de settings de 2. User, on utilise des bases de données traditionnelles documentaires OSGBD Qui marche très bien aujourd’hui sur des cas comme ça, mais on est, voilà, on peut être déjà très rapidement avoir sur une même application 2 bases de données en fonction du cas d’usage et il faut pas se l’interdire. 

 

– Quentin — 32:57 :

 Alors, c’est quoi le futur de la data chez OSS adventure? 

 

– Marc — 33:00 :

 Bah le futur de la Data D? Du fond, nous, c’est pouvoir détecter le plus rapidement possible avec les data qu’on récolte quand il y a un problème dans une entreprise, on parle tout le temps, soit de nos cofondateurs, soit de nos entreprises pour essayer de les aider ou pour essayer de comprendre le moment dans lequel ils sont et essayer de les aider, les aider au mieux. Donc le moi, pour moi, le futur, l’Atlas, c’est mettre des alertes automatiques. Dire tiens c’est bizarre, sur cette boîte on a tel ratio qui va pas, allons creuser, faisons un Call et il y a un autre truc qu’on fait, c’est que tout toute interaction avec des boîtes qui sont de nos portfolios sont logués dans un système et ça permet déjà. De savoir combien de temps on y passe, mais surtout de pouvoir partager en interne. Dans ces échanges qu’on va avoir avec les différentes start-up, parce que l’idée c’est que sans être présent à toutes les réunions, les collaborateurs d’a S s Venture puissent intervenir en ayant suffisamment de contexte si jamais il y a un besoin précis en RH en commercial, en tech, en produit ou juste en finance. 

 

– Quentin — 33:55 :

 Ok Bah bon courage, merci beaucoup ben merci beaucoup. Merci pour l’échange vous venez d’entendre Quentin Dubois, CTO d’OSS Venture, sur Data driven One on One. Merci d’avoir écouté.