IA & gestion financière : Menace ou Opportunité pour les métiers comptables ?
Nicolas Mellin, Directeur de l’Innovation chez Sage est l’invité de l’épisode 82 du podcast Data Driven 101.
Une discussion passionnante sur l’impact de l’IA générative dans le domaine de la comptabilité et de la gestion financière.
💡 Au programme : Comment l’IA générative révolutionne la comptabilité et la gestion d’entreprise
🔹 L’évolution des outils d’automatisation et de prédiction chez Sage
🔹 Les défis techniques et les enjeux liés à la qualité des données
🔹 L’adoption de l’IA : opportunité ou menace pour les métiers financiers ?
🔹 La facture électronique et les impacts concrets pour les entreprises
Un épisode incontournable pour les DAF, comptables, entrepreneurs et passionnés de data & IA !

Marc Sanselme 00:00:00 – 00:00:26 : Bonjour et bienvenue sur Data Driven 101. Je suis Marc Sanselm, l’hôte de ce podcast qui s’intéresse aux applications concrètes et variées de l’intelligence artificielle et de la data. Dans Data Driven 101, je reçois chaque semaine des professionnels pour qu’ils nous partagent leurs expériences et leurs visions sans filtre. Aujourd’hui, je reçois Nicolas Mélin, directeur de l’innovation chez Sage. Sage est un éditeur de logiciels pour les TPE, PME, ETI et grands comptes. Bonjour Nicolas.
Nicolas Mellin 00:00:26 – 00:00:26 : Bonjour Marc.
Marc Sanselme 00:00:26 – 00:00:30 : Alors, est-ce que tu peux nous dire plus précisément ce que fait Sage ?
Nicolas Mellin 00:00:30 – 00:00:44 : Sage est un éditeur de solutions, de logiciels, de gestion, de comptabilité, de paye et de ressources humaines. Nos clients sont principalement des auto-entrepreneurs, des TPE, des PME, des ETI, des filiales de grands comptes et également quelques acteurs du secteur public.
Marc Sanselme 00:00:46 – 00:00:51 : Ok, et c’est le même outil pour tout le monde ou vous avez plusieurs gammes ?
Nicolas Mellin 00:00:51 – 00:01:18 : Non, on a plusieurs gammes, on s’adapte en fonction du client et de la cible de client. Sage est un éditeur qui a 40 ans, donc on est présent sur le marché français depuis une quarantaine d’années, à travers un réseau de proximité de partenaires, alors des partenaires ça va être à la fois des revendeurs, des intégrateurs… des cabinets de conseil, des fonds d’investissement qui vont nous accompagner. Également beaucoup d’experts comptables qui travaillent avec Sage. Et on a des offres adaptées en fonction de la typologie de client.
Marc Sanselme 00:01:19 – 00:01:28 : Vous, vous mettez en place le logiciel, mais vous n’êtes pas comptable pour les entreprises clientes. Vous êtes l’intermédiaire entre le comptable et le client du comptable.
Nicolas Mellin 00:01:28 – 00:01:40 : Oui, on est vraiment la solution. On est le logiciel, ce qu’on appelle le back-office, qui va permettre de travailler directement sur sa solution, sur la partie gestion, sur la partie comptabilité, vraiment saisir et avoir les informations.
Marc Sanselme 00:01:41 – 00:01:46 : Alors, quel problème est-ce que vous résolvez ?
Nicolas Mellin 00:01:46 – 00:02:35 : Alors, on en résout beaucoup. Tu t’imagines bien qu’aujourd’hui, la comptabilité, c’est le cœur d’une entreprise, que ce soit en France ou à l’international. Si tu n’as pas de comptabilité, c’est très compliqué d’avancer. Et aujourd’hui, le principal problème que l’on résout, C’est qu’on va permettre aux entreprises de maîtriser leur trésorerie, maîtriser leur cash, maîtriser leurs finances. C’est ce qui est principalement attendu. En plus, quand on connaît la situation économique aujourd’hui en France, naturellement, le cash est un sujet ultra sensible et donc il faut qu’on puisse donner des outils importants. Je dirais performants, ça, ça a toujours été le cas, mais surtout qui permettent de corriger le plus rapidement. le tir et l’intelligence artificielle dont on va parler est un outil et une solution qui nous permet d’accélérer ça.
Marc Sanselme 00:02:35 – 00:02:39 : Alors justement, qu’est-ce que l’IA générative a changé pour vous ?
Nicolas Mellin 00:02:39 – 00:03:31 : Alors l’IA générative, c’est une première chose. Je dirais que c’est la dernière étape. Maintenant, si on revient un petit peu en amont, l’IA, l’intelligence artificielle, elle a toujours été présente dans les logiciels. Ça fait 50 ans qu’on fait de l’IA, 50 ans que les éditeurs pensent l’IA et y travaillent. La première étape, c’était l’automatisation. Donc comment est-ce qu’on automatise les processus dans les logiciels, ce qui nous a permis de faire gagner énormément de temps à nos clients. La deuxième étape ça a été la détection, donc comment est-ce qu’on détecte les fraudes, comment est-ce qu’on détecte les erreurs pour permettre aux utilisateurs de les corriger rapidement. Et là aujourd’hui on arrive dans l’IA générative qui va nous permettre de travailler sur ce qu’on appelle la prédictibilité. Donc comment est-ce qu’avec les bonnes données, les bonnes datas, on va permettre de faire prendre de meilleures décisions à nos utilisateurs ?
Marc Sanselme 00:03:31 – 00:03:39 : Ok, alors quel est l’état des lieux aujourd’hui dans le domaine de la comptabilité, l’IA et comptabilité ? Quels étaient les lieux de la demande notamment ?
Nicolas Mellin 00:03:39 – 00:04:42 : Alors, si on regarde l’état des lieux, clairement aujourd’hui on est dans un momentum où l’intelligence artificielle est une question qui arrive de tous nos clients. À la fois les utilisateurs, qu’est-ce que vous faites dans vos produits aujourd’hui en termes d’IA ? Qu’est-ce que vous allez faire demain ? On a vraiment des questions là-dessus. Et la troisième question, c’est où est-ce que j’investis au niveau de l’intelligence artificielle ? On n’est plus dans. est-ce que je dois investir dans l’IA ? mais où ? Où est-ce que ça va être le plus rentable pour moi ? Et ce qu’on voit clairement, c’est qu’on est arrivé dans une phase où on a des agents, il y a qui commencent à vulgariser les notions de comptabilité, de gestion, et également des réponses, des insights qui deviennent intéressants. Donc tu as l’automatisation, La détection, et là maintenant on est dans l’insight, et je dirais la data correcte, pour éviter tout ce qu’on appelle des hallucinations liées à l’IA.
Marc Sanselme 00:04:43 – 00:04:48 : Alors quels cas d’usage sont déjà en place ? Tu peux nous parler un peu de ce qu’il y a déjà en place niveau IA générative ?
Nicolas Mellin 00:04:48 – 00:06:41 : Oui, tu as déjà beaucoup de cas d’usage qui existent. Si je t’en prends un concret, vraiment, aujourd’hui, sur les éléments, sur les factures que l’on peut analyser, si je prends une solution comme Intact, qui est une solution Sage clone native, on analyse environ 15 millions de factures par semaine. Et sur ces 15 millions de factures, on détecte entre 2 et 3 000 erreurs. Donc ça veut dire qu’on va permettre à l’humain de se concentrer uniquement sur ses erreurs et donc de se concentrer sur d’autres tâches à valeur ajoutée. Comme ça, ça n’a pas l’air énorme, mais tu te mets dans la peau d’un DAF, d’un directeur financier, c’est entre 20 et 30% de temps gagné grâce à ça. Donc c’est quelque chose, c’est énorme. Aujourd’hui, on est vraiment dans la recherche du temps, dans le gain de productivité, dans tous ces éléments-là, les économies, et donc ça commence à être assez pertinent. Un autre exemple, parce que là on parle des DAF, on peut parler des assistantes, le recouvrement, tous ces éléments-là. Aujourd’hui, la notion de j’ai besoin de retrouver mon cash le plus rapidement possible, j’ai besoin de me faire payer, on est dans un enjeu également qui est quel client je dois relancer ? Qui ne m’a pas payé ? Comment est-ce que je le relance rapidement ? concrètement t’imagines avant tu étais plutôt dans des relances téléphoniques toutes les fins de semaine. tu prenais ton téléphone et tu relançais les clients qui t’avaient pas payé. c’est une tâche compliquée rébarbative et stressante. aujourd’hui avec l’IA on a réduit 80% de ces impayés, et donc on te permet de te concentrer sur les 20% manquantes, ce qui donne un confort qui est beaucoup plus satisfaisant pour nos utilisateurs. Ce sont deux exemples très concrets que tu peux mettre dans la vie de tous les jours, de toutes les entreprises, à la fois en termes de confort, en termes de productivité et d’usage.
Marc Sanselme 00:06:41 – 00:06:50 : Côté proactivité de l’IA, quels autres exemples est-ce que tu as ?
Nicolas Mellin 00:06:50 – 00:09:14 : La proactivité, c’est clairement ce qui nous est demandé aujourd’hui. Jusqu’à présent, quand je te parlais de ce que faisait l’IA, c’était assez passif. Aujourd’hui, on est vraiment dans la proactivité. C’est-à-dire que les agents vont te permettre de te donner, par exemple, les cinq relances que tu dois faire en priorité. Donc le matin, tu te connectes, tu lances ton agent. Bam, j’ai mes cinq relances que je dois faire. J’ai mes devis à relancer parce que je les ai faits depuis plus de sept jours. C’est tout bête, mais généralement, c’est des tâches que tu oublies. ou que tu fais au fil de l’eau, là je vais te les mettre directement le matin, tu vas les voir. Entre exemples concrets, je te parlais tout à l’heure des experts comptables. Les experts comptables, aujourd’hui, gèrent des centaines de clients. Donc, je suis expert comptable, j’ai mon cabinet, j’ai une centaine de clients et mon rôle, c’est d’apporter du conseil, entre autres. C’est un de mes rôles. Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, je vais arriver le matin avec Sage Copilot, je l’allume, j’ai mes cinq insights qui vont te dire, je te recommande… d’appeler tel ou tel client parce que ce client-là, il a une hausse de sa masse salariale qui est complètement déconnante par rapport à ce qu’il fait d’habitude. Appelle-le pour voir ce qui se passe au lieu d’attendre 3-4 mois où c’est lui qui va t’appeler en disant j’ai un souci, qu’est-ce qui s’est passé, est-ce que tu peux m’aider ? Là, tu deviens proactif. Pareil à un autre client qui a de la data qui te montre qu’il n’est plus rentable. il était rentable les cinq derniers mois. Là, ce mois-ci, il ne l’est pas. Ton rôle de conseil, c’est de l’appeler en mode, mais qu’est-ce qui se passe ? Est-ce qu’il y a des investissements qui se sont mal passés ? Est-ce que tes ventes déconnent ? Est-ce qu’il y a quelque chose à faire ? Comment est-ce que je peux t’aider ? Donc, je deviens vraiment actif et proactif avec mon client. Donc, tu vends un service… Et là, aujourd’hui, avec ce type d’outils, tu es proactif avec tes clients et c’est quelque chose qui est largement demandé. On l’a présenté lors du salon des experts comptables à Marseille cette année. C’est l’un des retours que nous ont fait les experts comptables en mode, là, vous êtes en train de vraiment transformer notre quotidien. Vous nous apportez vraiment un service. Tout ça, c’est grâce à l’IA. Après, ce qu’il faut faire attention, on en parlera peut-être tout à l’heure, c’est qu’il faut que ta data soit juste. Clairement, aujourd’hui, on va te donner des insights, mais un des sujets, c’est que la data doit être carrée, elle doit être juste pour qu’on puisse t’informer au maximum. Et ça, c’est un des sujets du moment.
Marc Sanselme 00:09:14 – 00:09:17 : Et est-ce que l’IA aide à ce que la data soit juste ?
Nicolas Mellin 00:09:17 – 00:10:00 : Alors, l’IA ne va pas aider à ce que la data soit juste. La data, elle doit être juste avec ce que tu vas remplir dans tes outils. C’est toi qui enrichis ta donnée. Par contre, nous, on travaille sur ce qu’on va appeler les hallucinations. on va détecter des erreurs fréquentes liées à la data et là où on a déposé quelques brevets c’est comment est-ce qu’on va corriger ces hallucinations? donc on vient pas dans la correction de la data ça il y a d’autres outils. mais avec l’IA je vais t’aider à faire en sorte que je ne vais pas te proposer des choses erronées parce que je sais que je suis dans une hallucination liée à des datas mal qualifiées. donc c’est des enjeux qui sont en train d’arriver qui sont très très intéressants.
Marc Sanselme 00:10:03 – 00:10:10 : Comment est-ce qu’un éditeur comme Sage, qui a 40 ans, inscrit l’IA dans sa R&D, d’un point de vue organisation ?
Nicolas Mellin 00:10:10 – 00:11:29 : C’est un vrai enjeu. Effectivement, je te l’ai dit tout à l’heure, l’IA n’est pas récente dans la R&D de Sage et dans l’ensemble des éditeurs. Maintenant, chez nous, si je prends notre exemple concrètement, on a un département. liés à l’IA depuis 2018. Donc depuis 2018, on a vraiment environ 80 personnes. Aujourd’hui, ce sont factuellement 80 personnes, mais qui travaillent autour de l’IA, donc dans le groupe Sage, et qui ont une mission, je dirais, très horizontale, très transversale, qui est de faire en sorte que dans toutes les solutions… Sage, monde, on pense à l’IA, on ajoute de l’IA, on travaille autour de l’IA puisqu’on sait que c’est aujourd’hui la solution, on est obligé de passer par là. Donc on a vraiment ce département qui existe et après au niveau de Sage, une de nos forces également et de nos chances, notre chance c’est qu’on travaille à travers un réseau de partenaires. Je te le disais tout à l’heure, il y a des revendeurs, il y a des intégrateurs, mais il y a également ce qu’on appelle des partenaires technologiques. Donc ce sont des éditeurs qui vont développer autour des solutions Sage cœur de gamme et qui vont eux-mêmes rajouter de l’intelligence artificielle. Donc à nous de regarder qu’est-ce qui est fait, qu’est-ce qu’on peut absorber, avec qui est-ce qu’on peut travailler.
Marc Sanselme 00:11:29 – 00:11:30 : Des solutions plug-in ?
Nicolas Mellin 00:11:30 – 00:11:49 : Tu peux dire que ce sont des plugins ou des agents, ça peut être des ISV également, donc ça s’appelle des independent software vendors, donc des éditeurs qui vont se coupler à nous et apporter de la valeur ajoutée aux clients Sage, que ce soit dans l’usage ou dans le produit.
Marc Sanselme 00:11:49 – 00:12:05 : D’accord. Curiosité, mais comment est-ce qu’ils se déploient ? Comment est-ce qu’ils accèdent aux clients in fine ? Est-ce qu’ils démarchent de leur côté ? Est-ce que vous avez une marketplace ?
Nicolas Mellin 00:12:05 – 00:13:08 : Comment ça se passe ? Ça va dépendre des solutions. Grosso modo, chez Sage, tu es principalement sur des solutions ouvertes. Nous sommes un éditeur. Tu as des logiciels où on fait en sorte qu’un maximum d’éditeurs puissent se connecter. justement pour apporter des développements. donc tu as cette première partie qui est je dirais l’éditeur qui développe directement sur Sage qui va trouver des clients et des partenaires et après qui va venir se faire référencer chez nous. donc dans un premier temps je dirais avec un modèle de vente traditionnelle à travers Sage ou à travers notre réseau. et puis après tu as des nouvelles solutions clone natives. Je te prends un Sage Active, un Sage Intact, où là, tu as des marketplaces associés, où on a des éditeurs qui viennent se plugger directement sur nos solutions. Tout ça dans un contrôle. On est dans des solutions cloud, de sécurité, de qu’est-ce qui est fait derrière, de tests, d’approvals, qui font qu’il faut qu’on soit vigilant pour nous, pour nos clients, pour la cybersécurité et tout ce qui va derrière.
Marc Sanselme 00:13:08 – 00:13:14 : Bien sûr. Quel genre de data vous avez entre vos mains chez Sage ?
Nicolas Mellin 00:13:14 – 00:13:55 : C’est une bonne question. Déjà aujourd’hui, je dirais que les datas sur lesquelles on s’entraîne, on entraîne nos modèles, ce sont des datas avec des clients qui nous ont donné leur accord. Déjà, premièrement, on s’entraîne sur des datas où les clients ont validé, ce qui est essentiel. On ne fait pas n’importe quoi. On a de la data qui est validée, qui est sécurisée. Donc ça, c’est la première chose. Après, on travaille également tout autour d’une nouvelle plateforme qui s’appelle Sage Network. Donc, c’est tout un écosystème fermé où on a de la data dedans et sur lequel on va pouvoir travailler. C’est clair pour toi ou ça reste…
Marc Sanselme 00:13:56 – 00:14:07 : Ouais, j’aurais… En fait, je me posais la question, quel genre de data, au sens, est-ce que c’est… Bon, j’imagine des écritures comptables, forcément. Ouais, c’est des flux.
Nicolas Mellin 00:14:07 – 00:14:15 : Tu as des flux financiers, tu as des écritures comptables qui sont aujourd’hui la base de tout notre travail autour de la data.
Marc Sanselme 00:14:16 – 00:14:39 : Oui, essentiellement, ça va être… Et est-ce qu’au niveau de… On reviendra dans l’IA et le machine learning, mais juste sur l’aspect data, observation des données et utilisation pour le business. Est-ce que tu aurais des exemples à nous donner de situations où l’observation de la data vous a infléchi la trajectoire business ?
Nicolas Mellin 00:14:39 – 00:17:11 : Oui, alors ça se voit clairement aujourd’hui dans nos témoignages clients. Jusqu’à il y a quelques, même quelques mois, ce n’est pas quelque chose qui ressortait des témoignages clients. On parlait de dématérialisation, on parlait de nouveaux flux, on parlait d’usage. L’intelligence artificielle ne ressortait pas vraiment de manière majeure. Là, si je prends l’un des derniers témoignages, Operation Hop, c’est un client. Concrètement, ils sont arrivés à nous démontrer par eux-mêmes qu’aujourd’hui, ils ont donné accès à la data, mais plutôt au résultat de la data, à un public beaucoup moins averti au niveau de la compta. C’est-à-dire qu’avant, tu avais plutôt des experts de la comptabilité qui accédaient aux données, qui étaient la source de l’information. Aujourd’hui, avec la vulgarisation, grâce à l’intelligence artificielle, l’ensemble de la structure de l’entreprise peut accéder à ces data, à ces données, les analyser. Qu’est-ce que ça fait ? Ça fait qu’aujourd’hui, Alors là, on est sur un client qui est à la fois aux Etats-Unis et en Europe. Finalement, aujourd’hui, quand j’ai une détection, quand j’ai une détection d’erreur, je ne suis plus obligé d’attendre que le siège soit ouvert aux Etats-Unis pour corriger ou pour avoir l’information sur qu’est-ce qui se passe, comment est-ce qu’on peut expliquer cette erreur, comment est-ce qu’on corrige. Aujourd’hui, j’ai directement grâce à l’IA la correction qui se fait en automatique. Qu’est-ce que ça donne ? Ça donne un gain de temps de 30%. Donc 30% aujourd’hui dans ta tâche quotidienne, c’est quelque chose qui est considérable. Donc on en est là. Un autre usage qu’on est en train de voir, tu as la facture électronique qui est en train d’arriver aujourd’hui, qui va arriver en septembre 2026 en France. Aujourd’hui, Sage est un des acteurs de la facture électronique. On va travailler de plus en plus sur des flux de données liés à la comptabilité qui va permettre d’accéder à un recouvrement, à un suivi de la trésorerie en temps réel. Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? C’est qu’aujourd’hui, tu es sur des clôtures mensuelles, je ne sais pas comment tu fonctionnes chez toi, si c’est du mensuel, trimestriel ou annuel, où tu vas constater ton chiffre d’affaires, si tu es plutôt sur une bonne tendance ou pas, si tu as des choses à corriger. Là, aujourd’hui, avec la facture électronique, avec l’IA, finalement, c’est du temps réel. Tu vas directement voir ta trésorerie, directement pouvoir prévoir si je fais tel ou tel investissement, quelle va être l’influence et donc tu vas pouvoir ajuster beaucoup plus rapidement.
Marc Sanselme 00:17:11 – 00:17:31 : Je rebondis sur la facture électronique parce que tu as l’air de connaître le sujet et je trouve qu’on entend beaucoup de choses dessus et qu’il y a eu… Des annonces, des dates repoussées, finalement on en change le fusil d’épaule, mais je n’ai rien compris à ce qui va se passer finalement. Est-ce que tu peux nous faire le point là-dessus?
Nicolas Mellin 00:17:31 – 00:17:44 : ? Oui, alors concrètement, ce qui va se passer, c’est qu’aujourd’hui, l’objectif… Le premier objectif, c’est clairement de faire en sorte que l’État récupère la TVA, de manière beaucoup plus simple. Ça, c’est le premier objectif.
Marc Sanselme 00:17:44 – 00:17:45 : C’est la motivation initiale.
Nicolas Mellin 00:17:45 – 00:19:34 : C’est la motivation initiale qui nous confirme que ça ne sera pas repoussé. Donc, on connaît la situation, on voit les résultats de ce qui a été fait dans les autres pays, parce que c’est un projet qui n’est pas uniquement lié à la France, c’est européen aujourd’hui. Donc, l’objectif initial, c’est de récupérer la TVA. Maintenant, ce qui peut être vu comme une contrainte se transforment quand même aujourd’hui en opportunité pour les entreprises. Donc à partir du moment où tu es assujetti à la TVA, tu es concerné par la facture électronique. Donc que tu sois auto-entrepreneur, TPE, PME, ETI, filiale de grands comptes. Donc tout le monde va y passer. Maintenant, là où c’était plus une contrainte en imaginant que c’est une ponction de l’État, un coût supplémentaire, on se rend compte qu’on rentre dans la digitalisation des entreprises on accélère ce processus qui était déjà en cours et qui va nous permettre de le transformer en opportunité. je reviens sur ce que je disais tout à l’heure mieux suivre tes paiements parce que tu vas envoyer une facture non plus comme tu le fais aujourd’hui mais à travers ton logiciel qui va passer dans un flux et qui va permettre à celui qui réceptionne de l’avoir directement dans son outil ou d’accéder à un outil dématérialisé. et donc on verra l’ensemble des statuts. est-ce qu’il l’a reçu, est-ce qu’il l’a encaissé, est-ce qu’il l’a payé? tous les éléments liés à une facture. donc naturellement c’est un gain de temps parce que ça va plus vite mais aussi c’est plus simple de suivre ta trésorerie. et puis imagine les relances ou toutes ces choses là, le fameux j’ai pas reçu votre facture, je sais pas où elle est renvoyez-les moi, bah finalement tu auras déjà tout dans ces éléments. donc ça va nous permettre de gagner énormément de temps. et gagner ce temps ça veut dire te faire payer plus vite. Et donc, si tu te fais payer plus vite, pour toi, c’est plus intéressant. Et donc, forcément, ça va être positif pour les entreprises.
Marc Sanselme 00:19:34 – 00:19:51 : Juste sur le recouvrement, est-ce que ça va avoir un autre avantage que de faire remonter l’info facilement ? Est-ce que ça peut être un aide aux entreprises qui ne se font pas payer ?
Nicolas Mellin 00:19:51 – 00:21:03 : Alors, ça ne va pas faire l’action d’appeler pour toi en mode il faut payer. Par contre, ça va faciliter les échanges. Ça va les rendre beaucoup plus fluides. Et donc, naturellement, tu vas payer plus facilement. Déjà, l’humain, s’il peut décaler une tâche et la faire plus tard, et si ça peut être le paiement, il le fait au dernier moment. Là, ça te permet d’avoir toujours… directement en visibilité ce que tu dois régler, donc tu vas pouvoir le faire plus vite. Et au niveau de tes relances, tout simplement, à partir du moment où tu vas avoir une relance, ta facture, tu la retrouves beaucoup plus facilement, donc tu la payes automatiquement, tu vois tes statuts, et là où l’intelligence artificielle va être encore plus intéressante, c’est qu’elle va pouvoir venir chercher les factures que tu as payées. Donc je vais te les remonter en priorité, et tu vas les régler. Donc on est vraiment dans cette démarche aujourd’hui de… à travers une mesure réglementaire qui peut paraître contraignante, finalement, ça va devenir quelque chose de positif pour l’ensemble des entreprises. Et puis nous, ça va nous permettre d’aller chercher encore plus de data pour les clients et donc plus d’intelligence artificielle, plus de données, plus de reporting et plus de facilité pour vous.
Marc Sanselme 00:21:04 – 00:21:15 : Ok. Mais donc du coup, cette facture électronique, c’est un format ? Qui peut éditer une facture électronique ? Il faut être accrédité par l’État ?
Nicolas Mellin 00:21:15 – 00:23:01 : En fait, c’est un format. On ne va pas rentrer dans le détail des formats, mais tu vas passer à travers des plateformes qui vont être officialisées. Aujourd’hui, ce matin… On est début décembre, on avait 83 acteurs qui ont fait la demande pour se faire immatriculer. Donc on verra combien il en reste à la fin. Tu as des banques, tu as des éditeurs, tu as des entreprises spécialisées en dématérialisation. Tu as quand même pas mal de possibilités. Et donc en fonction, tu auras 7 plateformes et tu devras passer par une plateforme de ton choix. Bien regardé, parce qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes qui forcent à choisir la PDP. On a jusqu’à septembre 2026. La priorité, elle n’est pas dans le choix. de la PDP, ce qu’il faut prendre, mais plutôt, mettez à jour vos outils de gestion, vos logiciels pour être prêts pour septembre 2026. Elle est vraiment là, la criticité. Après, tu as des éditeurs qui vont intégrer directement la PDP dans leur logiciel. Ça sera de la souscription déjà inclue. Il y aura plein d’offres. Là où ton message a pu être un petit peu embrouillé, C’est depuis octobre, à partir du moment où le gouvernement a retiré ce qu’on appelait la PPF ou a réduit les fonctions de la PPF, ce qui était la plateforme d’annuaire, la plateforme publique, on va dire. Mais aujourd’hui, ça va être remplacé par des acteurs privés qui vont donner cette solution. Maintenant, s’il y a un message à faire passer, ça ne sera très certainement pas décalé. Les enjeux sont tels qu’aujourd’hui, tout le monde va être concerné. Et puis ça va être, encore une fois, ça va être très positif pour tout le monde, pour toutes les entreprises.
Marc Sanselme 00:23:04 – 00:23:14 : Alors, est-ce qu’on peut rentrer un peu dans un grand challenge que vous avez eu, un grand challenge technique ? Et comment est-ce que vous l’avez surmonté?
Nicolas Mellin 00:23:14 – 00:24:51 : ? En termes de challenge, encore une fois, nous on est sur des datas liées à la trésorerie, liées au cash, donc c’est quand même une expertise qui est très importante. Un des challenges qu’on a eu, c’est de faire comprendre à l’intelligence artificielle, au modèle, où aller chercher l’information, comment l’analyser et comment l’exploiter ? Et comment est-ce qu’on la corrige ? Je te prends un exemple, au niveau de la trésorerie, par exemple, quand on posait la question, on faisait des promptes, quel est mon solde, tout simplement, on a eu plusieurs fois un solde à zéro. C’est un exemple concret, alors que la trésorerie ne correspondait pas. Et donc, en fait, on avait des modèles qui allaient plutôt chercher la notion de solde de caisse ou qui, dans un deuxième temps, allaient se concentrer uniquement sur une banque. Alors qu’on sait, dans une entreprise aujourd’hui, tu as plusieurs banques. Donc, comment est-ce qu’on fait ? pour apprendre qu’il faut aller chercher le résultat dans plusieurs banques le bien aller chercher au bon endroit ça ça a été vraiment des corrections très très minutieuses qui ont pas l’air compliquées comme ça quand je l’explique. mais dans le modèle ça a mis beaucoup de temps à réussir aujourd’hui à te donner le bon solde pour ton entreprise. Donc ça, c’est un travail qui a été sacrément pas délicat, mais vraiment qui nous a fait passer beaucoup de temps dessus. Et puis, ce que je disais tout à l’heure, la notion des hallucinations, c’est un sujet qui a été identifié très tôt dans notre domaine et sur lequel il a fallu beaucoup, beaucoup travailler pour corriger.
Marc Sanselme 00:24:52 – 00:25:11 : D’accord. J’imagine que c’est aussi lié à des difficultés similaires que vous devez avoir sur les transferts entre comptes et notamment savoir qu’est-ce qui est du revenu et qu’est-ce qui est du pur pilotage de compte ?
Nicolas Mellin 00:25:11 – 00:26:52 : Exactement. Là, les transferts inter-entreprise, c’était un sujet qui était bien complexe, entre savoir une écriture qui vient de l’extérieur, une écriture qui vient de l’interne, savoir les corriger et les interpréter, ça a été un des enjeux. Après, tu as également… La notion de data dans la gestion, tu as quand même beaucoup d’acteurs dans une entreprise qui touchent aux éléments. Je dirais que ce soit les commerciaux, que ce soit l’ADV, que ce soit la comptabilité, tu as quand même beaucoup d’acteurs qui sont sur un même ERP. sur une même base et donc ils sont capables de modifier des données. donc à ce moment là c’est comment est-ce que tu gères aussi ces changements? je te prends alors on a un exemple assez basique. ce qu’on appelle le sirette grand-mère c’est tu crées une fiche client et puis t’avais pas envie d’aller chercher le sirette il fallait juste remplir des cases. tu l’as certainement fait pour créer une facture tu mets un faux nom machin et tout ça. En fait, ça reste dans ton logiciel. Donc, comment est-ce que demain, tu te dis que ce SIRET qui était 0, 0, 0, 0, 9 fois n’est pas un vrai SIRET ? Donc, comment est-ce qu’un client X peut avoir plusieurs informations différentes dans ton logiciel ? Et c’est à nous, derrière, avec de l’IA, à corriger ça. Donc, c’est des enjeux qui sont, encore une fois, pas liés à la data en elle-même, pas forcément liés au process, mais à l’humain. qui a fait des modifs ou qui n’a pas forcément rempli tout correctement à la base.
Marc Sanselme 00:26:52 – 00:27:11 : Alors, comment est-ce que vous architecturez la pipeline d’appels de correction, justement ? Comment est-ce qu’on fait pour tenir tout ça à jour ? Est-ce que c’est des patches correctifs qui se lancent régulièrement ? Dans quel ordre ?
Nicolas Mellin 00:27:11 – 00:29:14 : Alors, tu as plusieurs étapes. Déjà, la première chose, c’est que mettons-nous à disposition des clients ? Clairement, aujourd’hui, il y a beaucoup de demandes. La vulgarisation de l’IA fait qu’on a énormément de demandes pour nous faire gagner du temps. Maintenant, on ne peut pas tout donner. On a des choses qui ne fonctionnent pas. aujourd’hui, on le sait, il y a trop d’erreurs derrière les bases données, donc on ne met pas à disposition ces éléments-là. Je te parlais tout à l’heure de la capacité de relancer les factures, capacité de relancer les devis, ça c’est simple. En tout cas, aujourd’hui on le gère, on arrive à sortir les bons éléments et les données, donc on a de la satisfaction derrière qui est bonne. Deuxième élément, c’est qu’on travaille beaucoup sur la vulgarisation et la clarification de l’importance de la data. Donc ça, c’est un élément également. C’est dans la formation, que ça soit chez Sage en général, mais dans nos réseaux de revendeurs, chez nos experts comptables, chez nos clients, pour monter en compétence cette nécessité d’avoir de la data propre. C’est de l’humain. On n’est pas sur de l’IA là, c’est vraiment de l’humain, c’est vraiment de l’usage. Et le troisième élément, c’est ce qu’on va appeler le nettoyage de la data. Donc le nettoyage de la data, c’est comment est-ce qu’aujourd’hui on va se connecter. On parlait de la facture électronique tout à l’heure. La facture électronique va t’imposer d’avoir une data propre. Tu ne pourras plus avoir des sirètes, le fameux sirète de grand-mère, il ne passera plus de main parce qu’il doit être avec un client identifié. Donc ce qui nous permet aujourd’hui avec ces annuaires, société.com ou ces éléments-là, d’aller chercher la bonne source d’informations, et de proposer une correction c’est à dire qu’aujourd’hui je ne vais pas dire à mon client attention Marc a un sirète erroné. mais attention le sirète de Marc ne correspond pas à son sirète officiel. donc fais la correction ou je te propose de faire la correction. oui, non, oui je te corrige tout automatiquement. non on y reviendra plus tard et si je l’ai corrigé une fois je te corrige l’ensemble.
Marc Sanselme 00:29:14 – 00:29:24 : Oui, il y a un gros enjeu du X derrière. Est-ce que je te dis, c’est pas bon, on recommence, parce que je te propose la solution ? C’est vrai que c’est pas du tout le même tisane.
Nicolas Mellin 00:29:25 – 00:29:53 : Oui, c’est clair. Et encore une fois, on parle parfois des freins à l’IA, l’humain. Aujourd’hui, je te propose une solution, mais c’est l’humain qui décide. on est encore aujourd’hui. je te fais gagner 80% de ton temps en allant chercher l’information. mais c’est toi en tant qu’acteur qui me dit non non tu me laisses mon sirète erroné je le sais ou tu te trompes d’établissement c’est vraiment l’IA qui va choisir. pardon c’est l’humain qui va choisir et qui va avoir le dernier geste.
Marc Sanselme 00:29:54 – 00:30:06 : Mais on est sur la partie vraiment pénible du travail, d’aller chercher le siret qui est la seule case qui manque à un moment où on ne l’a pas sous les yeux, où on n’a pas ouvert la page.
Nicolas Mellin 00:30:06 – 00:30:43 : Le fameux 9999 ou 000 que tu as rentré lorsque tu as fait ton premier devis parce qu’il fallait le faire vite. Celui-là, on le connaît bien. Mais aujourd’hui, il faut le nettoyer. Il faut nettoyer tout ça, il faut nettoyer toutes ses bases. C’est un sacré chantier. en fonction de la taille de l’entreprise, mais que ce soit d’une TPE, une PME, une ETI, une filiale de grands comptes, ce chantier-là de ce qu’on appelle cliner, nettoyer la data, en prévision de la facture électronique notamment, est un enjeu et un chantier qui est considérable. Regardons s’il n’y a pas des outils à disposition pour vous aider à faire 80% du travail.
Marc Sanselme 00:30:43 – 00:30:53 : Est-ce que tu observes de la friction, La réticence à l’adoption de l’IA ?
Nicolas Mellin 00:30:53 – 00:32:58 : Ça va dépendre de quelle catégorie de population tu parles. C’est très variable. Aujourd’hui, on a l’avènement de chat GPT depuis deux ans, qui fait qu’aujourd’hui, on a une vulgarisation de l’IA qui fait que tout le monde aujourd’hui veut de l’intelligence artificielle. Voilà, ça c’est le postulat. Quand tu regardes le time to reach de ChatGPT, le temps d’atteinte des 100 millions d’utilisateurs à deux mois, là où un Google Translate a émis 78 mois, un Instagram 30, ok, ça allait très très vite, maintenant tout le monde en veut. Donc, l’humain l’utilise à titre privé de plus en plus ? Maintenant, dans ton activité de tous les jours, tu le veux également. Mais par contre, on se rend compte qu’on a des utilisateurs qui ont peur du remplacement de leur job par l’IA. Donc finalement, je ne veux pas trop le mettre en avant. C’est en train d’évoluer très vite, mais on a cet élément-là. Et de l’autre côté, je vais prendre un exemple des DAF. On a fait une étude, directeur financier, on a fait une étude récemment chez Sage, une étude qu’on fait tous les ans. Il y a un an, on avait 8% des DAF interrogés qui voulaient mettre de l’intelligence artificielle dans leur quotidien. Un an plus tard, la même étude, la même question, 45% des DAF interrogés veulent mettre de l’IA dans leurs solutions. Les DAF qui ne sont pas une population très technophile ont eu un changement si rapide que tu te dis que forcément aujourd’hui l’IA est une demande. Et plus loin, on va aujourd’hui non pas sur une question est-ce qu’on met de l’IA ? dans nos solutions mais plutôt où est-ce qu’on la met le plus vite possible pour qu’elle soit rentable? donc toujours on revient sur la notion de rentabilité. tout à l’heure ce n’est plus une question d’investissement c’est où est-ce qu’on le met? pour que je sois le plus efficace aujourd’hui il y a plein de projets.
Marc Sanselme 00:32:58 – 00:33:10 : donc lequel est-ce qu’on priorise et qu’est-ce que tu as besoin de beaucoup dire en termes d’évangélisation à tes interlocuteurs qu’est-ce que tu dois beaucoup répéter?
Nicolas Mellin 00:33:10 – 00:34:56 : Alors, c’est une phrase bateau, mais on la répète beaucoup. Vous ne serez pas remplacé par l’IA. Ça, c’est la première chose. Au pire, vous serez remplacé par quelqu’un qui maîtrise mieux l’IA que vous. Je pense que c’est une phrase que tu entends à chaque podcast ou quasiment. J’ai la même. Je suis assez convaincu qu’aujourd’hui, il est essentiel et nécessaire de comprendre ce qu’est l’intelligence artificielle, savoir l’utiliser dans un cadre. Il est important d’avoir le bon cadre et faire en sorte de gagner du temps, d’être plus productif et d’être plus efficace avec l’intelligence artificielle. Ça, c’est notre rôle en tant qu’éditeur. Notre rôle en tant qu’éditeur est de vous donner des outils Fiable, sécurisé, efficace. C’est vraiment ce qu’on souhaite mettre. Et donc, dans ce qu’on va appeler l’évangélisation de l’intelligence artificielle aujourd’hui, on a quatre axes forts. Premier axe, c’est nous. en interne. À un moment donné, comment est-ce qu’on utilise l’IA ? Qu’est-ce qu’on peut mettre à disposition comme outil pour permettre à nos collaborateurs chez Sage d’utiliser l’IA dans un contexte favorable ? Deux, on s’appuie énormément sur notre écosystème, notre écosystème de partenaires, d’intégrateurs, de remendeurs, mais aussi d’experts comptables qui deviennent aujourd’hui des experts encore, mais des formateurs autour de l’intelligence artificielle. Nos clients, Comment utiliser l’IA aujourd’hui dans vos produits ? Et ensuite, le marché, comme ce qu’on est en train de faire ensemble. là, il faut absolument qu’on vulgarise et qu’on mette en avant tous les bénéfices de l’IA aujourd’hui dans le quotidien professionnel.
Marc Sanselme 00:34:58 – 00:35:08 : Et est-ce que tu as des erreurs que tu peux nous partager, des erreurs qui ont été faites dans tes équipes, dans ton travail, pour ne pas qu’on fasse les mêmes ?
Nicolas Mellin 00:35:08 – 00:36:12 : Alors, la première erreur, c’est d’utiliser l’IA à tout bout de champ. Je peux utiliser cette expression. C’est d’aller directement dans le chat GPT, faire un contrôle C, contrôle V de mon mail, synthétise-le-moi et… Et ça, c’est une grosse erreur. Attention. Pourquoi ? Tout simplement, c’est que tu rends tes données publiques. À partir du moment où on fait ça… Je dis chat GPT, mais ça peut être d’autres. Surtout, ne partagez pas vos données de manière aussi transparente. Il y a des exemples simples. Mettez des X, des Y, changez des chiffres, modifiez des choses pour le faire. Surtout, ça, c’est à ne surtout pas faire. La deuxième erreur, c’est d’interdire l’usage de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, j’ai vu quelques PME, patrons de PME, dire « Non, l’IA, c’est interdit chez moi. Interdiction d’utiliser le chat GPT, interdiction d’utiliser ces outils. ». Le premier réflexe, c’est « Je ne le fais pas avec mon ordi, mais je vais le faire avec mon smartphone.
Marc Sanselme 00:36:12 – 00:36:12 : ».
Nicolas Mellin 00:36:12 – 00:36:14 : Donc, on va avoir ce qu’on appelle un usage en shadow.
Marc Sanselme 00:36:14 – 00:36:16 : Shadow IT, oui.
Nicolas Mellin 00:36:16 – 00:37:05 : Et ça, c’est tout aussi problématique que la première, donc. autorisons l’usage de l’IA dans les entreprises, mais cadrons-le avec des formations, avec un cadre, tout simplement, d’usage de l’intelligence artificielle. Mais surtout, ne pas l’interdire et surtout ne pas le faire de manière cachée. Ça, c’était les premières erreurs qu’on a faites. On a eu ChatGPT à titre perso, on a voulu directement utiliser, faire des PowerPoints de manière plus rapide, la base, et puis ça, je dirais que c’est le plus risqué. on s’est retrouvé avec des lignes de code sedge à l’extérieur. donc c’est des choses qu’on peut pas empêcher. je pense pas qu’on puisse l’empêcher mais par contre il faut former et encadrer pour éviter d’avoir ça. ça peut être problématique.
Marc Sanselme 00:37:06 – 00:37:10 : est-ce que t’as une opinion à nous partager ?
Nicolas Mellin 00:37:10 – 00:38:10 : allez-y. je pense qu’aujourd’hui on est dans un moment où faut pas avoir peur Mais il faut rester vigilant. Je pense qu’il faut savoir raison garder. Utilisons l’IA, partageons-le, mais surtout formons-nous bien sur l’intelligence artificielle. Clairement, ne faisons pas n’importe quoi, mais ne soyons pas fermés, n’ayons pas peur. Clairement, aujourd’hui, toutes les transformations… ont été bénéfiques ou sont bénéfiques. J’ai une opinion également qui est assez partagée, c’est que pour moi aujourd’hui, ce qu’on est en train de vivre, c’est la troisième révolution numérique. On considère la première, l’arrivée de l’ordinateur, du PC, comme la première révolution. La deuxième, tu as eu le smartphone qui a été adopté de manière ultra rapide. Je pense… concrètement qu’aujourd’hui on est dans la troisième révolution numérique en mode. tout va changer très très très très très vite. donc maintenant il faut être vigilant et l’accompagner. c’est évident qu’on peut pas passer à côté.
Marc Sanselme 00:38:13 – 00:38:18 : Alors, qui est-ce que tu aimerais entendre au micro de Data Driven 1-1 dans un prochain épisode ?
Nicolas Mellin 00:38:18 – 00:39:44 : Julien Pission. Je ne sais pas si je prononce bien son nom. Je ne l’ai jamais rencontré, mais c’est le Head of Performance et Data de l’équipe de France de rugby. ok pourquoi ? parce que moi je suis passionné de rugby et en plus Sage sponsorise également des événements du rugby et on a récemment enfin il y a quelques années mis le smart ball c’est à dire qu’on a on met de la data dans le ballon. Donc, ce qui nous permet, je ne sais pas si tu regardes des matchs de rugby, mais maintenant, tu vois la distance parcourue par le ballon, tu vois le nombre de passes, la vitesse de passe. Donc, on a des nouvelles datas qui ont été mises à disposition. Et aujourd’hui, tu sais que dans les staffs de rugby et autres sports, tu as de plus en plus de data analystes. Donc moi, ce qui m’intéresserait de voir avec lui, c’est qu’est-ce que vous en faites ? Parce que nous, c’est ultra agréable comme téléspectateur d’avoir ces informations. Mais finalement, est-ce que c’est utilisé par la performance ? par les équipes de performance, de data, d’analyse ? Ou est-ce qu’on reste encore uniquement sur les performances, sur la data liée aux joueurs, la vitesse, le temps de déplacement ? Est-ce que le vecteur est aujourd’hui un élément qui est analysé et qui permet d’améliorer les performances ? Donc si jamais tu arrives à l’inviter et avoir cet échange, je serais ultra intéressé.
Marc Sanselme 00:39:45 – 00:39:57 : On avait reçu Jérémy Sherdam, qui est data scientist dans la même équipe probablement que lui, mais ça fait deux ans, donc il est temps de prendre de nouvelles.
Nicolas Mellin 00:39:57 – 00:40:11 : Il y a des nouvelles datas à analyser, donc c’est cool. En tout cas, les métiers autour de la data vont tellement vite et tu as tellement de nouveautés en permanence. Qu’est-ce que tu sélectionnes également comme informations ?
Marc Sanselme 00:40:11 – 00:40:12 : Merci Nicolas.
Nicolas Mellin 00:40:12 – 00:40:12 : Merci Marc.